Évaluation de la qualité de l’air sur et autour de l’aéroport Marseille-Provence
Année de surveillance 2019
Contexte
En 2019, l’Aéroport Marseille-Provence (AMP) était le 5ème aéroport français en termes de volume de passagers avec plus de 10 millions de personnes transportés et connaît un taux de croissant important avec + 8% entre 2018 et 2019. L’aéroport va connaître un développement économique qui s’accompagne d’un engagement durable en matière de responsabilité sociétale et environnementale au bénéfice du territoire. C’est dans ce contexte que la mission d’AtmoSud s’intègre, pour permettre le suivi et l’accompagnement de l’Aéroport Marseille-Provence en vue de la réduction des émissions de composés dans l’atmosphère.
Plan de surveillance de la qualité de l’air sur et autour de l’Aéroport Marseille-Provence
AtmoSud a mené sur et autour de l’Aéroport Marseille-Provence un plan de surveillance en 2019 permettant une évaluation de la qualité de l’air, comprenant la mesure du dioxyde d’azote (NO2), des Composés Organiques Volatiles (COV) dont le benzène et le 1,3-butadiène et de la concentration en masse des particules fines PM10 et PM2.5.
De plus, un suivi en continu des oxydes d’azote (NOx : NO2 et NO), des particules fines PM10, du dioxyde de soufre (SO2), du monoxyde de carbone (CO), du carbone suie (« Black Carbon ») et de la distribution en nombre et en taille des particules ultra fines (PUF) a été effectué durant l’année 2019 sur le site de mesure de Marignane afin d’évaluer le potentiel impact des activités de l’Aéroport Marseille-Provence sur les habitants de sa proche proximité.
Qualification de la qualité de l’air sur la zone d’étude depuis 2003
D’après l’inventaire d’AtmoSud, le transport aérien dans la zone d’étude représente :
- Moins de 10% des émissions de particules fines (majoritairement issues du secteur résidentiel et du transport routier) ;
- Environ 15% des émissions de NOX et de SO2 (majoritairement issues respectivement du transport routier et de l’industrie) ;
- 1% des émissions de benzène (majoritairement issues de l’industrie et du secteur résidentiel).
Résultats
(Mis à jour le 04/12/2019)
- Impact des activités de l’aéroport Marseille-Provence sur son environnement et comparaison
Après analyse de la répartition géographique des concentrations moyennes annuelles obtenues dans l’environnement, des roses de pollution et des profils journaliers, il n’apparaît pas d’impact spécifique de l’aéroport Marseille-Provence sur la qualité de l’air de son environnement. L’influence d’autres sources potentielles présentes dans le domaine d‘étude (trafic routier, industries, résidentiel) semble prépondérante sur les niveaux mesurés hors de l’enceinte de l’aéroport.
- Niveaux obtenus
L’étude montre que toutes les mesures menées dans la zone de l’aéroport Marseille Provence respectent les seuils réglementaires annuels des différents polluants (dioxyde d’azote, PM10 et PM2.5, benzène). Les dépassements observés sont présents hors de l’enceinte de l’aéroport Marseille-Provence, au niveau de voies de circulation importante pour le dioxyde d’azote (valeur limite) et dans l’environnement urbain pour les PM10. De plus, ces niveaux sont cohérents avec ceux observés par d’autres Associations agréées de surveillance de la qualité de l'air (AASQA) sur des aéroports comparables en termes de trafic aérien.
Le Rapport sur l’évaluation de la qualité de l’air sur et autour de la plateforme aéroportuaire Marseille-Provence (2020) est disponible.
AtmoSud ambitionne des séquences de mesures tous les 5 ans au niveau de l’aéroport Marseille-Provence.
"Il y a des nuisances, notamment olfactives, au-delà de la plateforme aéroportuaire, comme à Gignac par exemple. Il faudrait étendre la zone d’étude." Eco Relai (25 juillet 2022) Résolu
" Une nouvelle campagne de mesure est prévue pour 2023. Bien que nous ne percevons pas, au regard de nos mesures, les nuisances olfactives évoquées, nous allons permettre aux citoyens de participer aux mesures en leur distribuant des canisters. Cela permettra une observation plus fine des mesures tout en prenant en compte la vision des citoyens subissant des nuisances. " Réponse AtmoSud (25 juillet 2022)
Les attentes exprimées par les riverains auxquelles cette action répond :