Surveillance de la qualité de l'air dans les communes : utilisation de capteurs et biosurveillance
Surveillance par des stations de mesures fixes et des capteurs « temporaires »
Dans le cadre des missions réglementaires de surveillance de la qualité de l’air, AtmoSud dispose de plusieurs stations de mesures fixes sur le territoire.
A cela, s’ajoute des campagnes de mesures temporaires, effectuées chaque année par AtmoSud, qui viennent enrichir les observations des stations de mesures fixes. Ces campagnes de mesures peuvent être à l’initiative d’AtmoSud ou à la suite de sollicitations de riverains, de collectivités ou de services de l'état. Ces séquences de mesures permettent d'objectiver les niveaux de pollution en un lieu donné. Les observations réalisées sont mises à disposition sur le site internet d'AtmoSud au même titre que l'ensemble des mesures des stations.
Pour chacune de ces campagnes de mesures ponctuelles, des fiches études sont créées permettant de situer le contexte, les objectifs et les moyens mis en œuvre. Lorsque la séquence de mesure est terminée, un rapport est réalisé et mis en ligne avec les conclusions des observations réalisées et les éventuelles suites à donner.
Les campagnes de mesures temporaires permettent de faire évoluer l'emplacement des capteurs selon les besoins.
Un autre type de surveillance : la biosurveillance lichénique
Une biosurveillance lichénique de la qualité de l’air, menée par l’Institut Écocitoyen Pour la Connaissance des Pollutions (IECP), est réalisée autour de l’étang de Berre et plus spécifiquement sur la Zone Industrialo-Portuaire (ZIP) de Fos-sur-Mer. Cette technique permet d’aborder l’effet de la pollution sur des organismes vivants à travers les lichens. Les lichens sont des organismes complexes formés de l'association d'un champignon et d'une algue, qui ressemblent à de la mousse.
Dépourvus de racines et de cuticule de protection, les lichens sont fortement dépendants de l’atmosphère, ce qui les expose aux polluants de l’air. Des mesures, dites de bioaccumulation dans les lichens, sont réalisées pour déterminer l’évolution des niveaux d’exposition pour près de 50 polluants (exemples : dioxines, furanes, métaux, hydrocarbures aromatiques polycycliques et polychlorobiphényles) avec une intégration sur plusieurs mois.
De plus, la sensibilité des lichens à la pollution de l'air se traduit par une diminution d’abondance et de diversité lichénique. Le suivi de ces paramètres, appelé bioindication écologique, est réalisé par l’IECP et les Volontaires de l’Observatoire Citoyen de l’Environnement (VOCE).
Ainsi, ce réseau de biosurveillance lichénique, fait d’observations participatives et d’analyses sur les prélèvements, permet de produire une cartographie des cumuls d’expositions sur le territoire et de leurs effets sur le vivant.