Projet Jupiter 1000 : Transformer le surplus d’électricité renouvelable en gaz pour le stocker et recycler le dioxyde de carbone
Power to Gas : transformer l’électricité en gaz pour la stocker
Soutenu par la Commission de Régulation de l’Énergie
Cofinancé par l’Union Européenne et l’État à hauteur de 30% (Région Sud, ADEME, Fonds Européen de Développement Régional)
Partenaires :
Dans ses feuilles de route vers la décarbonation, l’industrie exprime un besoin grandissant et massif d’hydrogène décarboné produit dans les territoires.
De plus, l’électricité produite par les champs éoliens terrestres, marins et les centrales solaires peut ne pas être intégralement consommée ou exportée. Faute de solution de stockage, la production est alors arrêtée ou l’électricité est perdue pour ne pas saturer les réseaux.
L’innovation technologique apportée par le démonstrateur Power to Gas offre une solution pour stocker et utiliser cette électricité renouvelable, en la transformant en gaz (hydrogène ou méthane de synthèse). Le 1er projet Power to Gas raccordé au réseau de transport de gaz français, baptisé Jupiter 1000, a été lancé à Fos-sur-Mer en 2016. Il s’agit de mettre en place une première brique de déploiement d’une chaine hydrogène sur le territoire.
Transformer l’électricité en gaz pour la stocker
L'objectif est de transformer l’électricité en hydrogène par un processus d'électrolyse de l’eau.
L'hydrogène peut ensuite être combiné à du dioxyde de carbone, capté par exemple depuis les industries, pour obtenir du méthane de synthèse. C'est le processus de méthanation. Cela offre une voie de valorisation supplémentaire.
Afin de créer des synergies avec les industriels déjà implantés, technologie de captage du dioxyde de carbone se développe en parallèle. Elle permet de séparer le dioxyde de carbone des fumées industrielles émises par Marcegaglia.
Contribuer à l’approvisionnement en gaz avec un bilan carbone neutre
Cet hydrogène peut par exemple alimenter des usages industriels, voire être injecté dans les réseaux de gaz. L’injection directe dans les réseaux n’est plus l’objectif principal visé, la demande grandissante en hydrogène ayant fait émerger une valorisation directe de cette énergie renouvelable.
Une fois transformé en gaz de synthèse, il peut aussi avoir tous les usages du gaz naturel (industrie, chauffage…). Moins émetteur de dioxyde de carbone et de particules fines que l’essence ou le gasoil, il constitue aussi une alternative sérieuse aux carburants classiques pour les transports, avec pour effet de diminuer la pollution de l'air. On l’appelle alors Gaz Naturel Véhicule.
Ces gaz verts produits localement contribueront à l'indépendance énergétique du pays.
Avancement :
(Mise à jour le 13/12/2024)
En 2024 :
De nouveaux électrolyseurs ont été testés sur le site. Ils représentent des évolutions de l’électrolyseur alcalin proposé par McPhy.
Le méthaneur a continué à évoluer et à gagner en performance : la production du débit de méthane prévu est réalisée avec de moins en moins de modules.
Le démarrage du captage de dioxyde de carbone n’a pas eu lieu comme prévu en 2024. Il permettra d’alimenter le méthaneur en dioxyde de carbone d’origine industrielle, et de réaliser des essais de performance plus complets du méthaneur.
Malgré la fin officielle du projet, les partenaires ont décidé de poursuivre leurs essais.
(Mise à jour le 31/01/2024)
En 2023 :
Les partenaires du projet ont poursuivi la mise au point de leurs équipements. Khimod a ainsi optimisé des équipements accessoires de son méthaneur.
Au cours des essais diverses défaillances techniques ont dû être traitées, en particulier sur le compresseur d’hydrogène.
La canalisation est prête à accueillir le dioxyde de carbone. Le démarrage du captage de dioxyde de carbone est prévu en début 2024, et permettra d’alimenter le méthaneur en dioxyde de carbone d’origine industrielle, et de réaliser les essais de performance du méthaneur.
(Mise à jour le 25/01/2023)
En 2022 :
La pile de l’électrolyseur alcalin a été remplacée : McPhy a ainsi profité du retour d’expérience pour améliorer sa conception.
Après les tests technologiques en laboratoire, puis la mise au point des automatismes et sécurités, la mise en service du méthaneur a permis de produire le 1er méthane de synthèse sur site à l’été 2022 (pour le moment encore à partir de dioxyde de carbone en bouteilles).
La construction de la canalisation reliant Ascométal à Jupiter 1000 est achevée. Elle permettra d’acheminer le dioxyde de carbone jusqu’à Jupiter 1000 et alimenter ainsi le méthaneur.
(Mise à jour le 14/12/2021)
En 2021 :
Les tests technologiques visant à convertir le surplus d’énergie en hydrogène sont efficaces. Au total, 1 mégawatt de puissance est stocké. Des perspectives pour stocker davantage pourraient se dégager d’ici 2023, une fois les différents tests technologiques effectués.
L’installation de la canalisation reliant Ascométal à Jupiter 1000 a débuté. Cela permettra d’acheminer le dioxyde de carbone (séparé des fumées industrielles émises par Ascométal) jusqu’à Jupiter 1000 où il sera combiné à de l’hydrogène pour produire du méthane de synthèse.
Les tests technologiques visant à créer ce gaz de synthèse (syngaz), ici du méthane en combinant de l'hydrogène et du dioxyde de carbone ont débuté et devraient durer jusqu’en début d’année 2023.
(Mise à jour le 04/05/2020)
En 2020 : La première étape qui visait à produire de l’hydrogène et à l’injecter dans le réseau a été conclue avec succès en février 2020. La deuxième étape visant à produire du gaz de synthèse est prévue pour l’été 2022.
Les attentes exprimées par les riverains auxquelles cette action répond :