Projet Réponses - Réduire les POllutioNs en Santé Environnement

Comment réduire la pollution des transports maritimes ?

Réduire les oxydes d'azote, de soufre et les particules fines 

Pour réduire la pollution de l’air induite par le transport maritime, les navires doivent limiter leurs émissions : 

  • D'oxydes d'azote (NOx), propres à la conception du moteur ; 
  • D'oxydes de soufre (SOx), liés à la teneur en soufre des combustibles ; 
  • De particules fines : bien que les normes en vigueur portent sur les oxydes d'azote et de soufre, les moyens mis en œuvre pour réduire ces oxydes font également diminuer les particules fines.

Depuis le 1er janvier 2020, la réglementation MARPOL impose un plafond de teneur en soufre :

  • En zone ECA (zone de réglementation des émissions de polluants, emission control area) : les navires doivent utiliser un combustible dont la teneur en soufre ne dépasse pas 0,1% ;
  • En dehors d’une zone SECA : les navires doivent utiliser un combustible dont la teneur en soufre ne dépasse pas 0,5%.
  • Dans tous les cas, à quai dans un port européen, le navire doit utiliser un carburant avec une teneur en soufre inférieure à 0,1% ou utiliser un système d’abattement des émissions approuvé (c’est-à-dire soit un filtre à particule, soit un système de lavage des gaz d’échappement à boucle fermée : les scrubbers).

Les moyens mis en oeuvre pour réduire les oxydes d'azote, de soufre et les particules fines

Pour réduire la pollution de l'air en oxydes d'azote, de soufre et en particules fines, les principales options retenues sont :

  • L'usage de filtres à particules (ex. La Méridionale sur le Piana ) qui réduisent les oxydes de soufre de 99% ainsi que les particules fines. 
  • L'usage de carburant alternatif :
    • Le méthane pour les navires de fort tonnage de pleine mer ;
    • L'hydrogène pour de petits navires côtiers (système encore au stade expérimental) ;
    • Le gaz naturel liquéfié (GNL), gaz naturel le plus léger des hydrocarbures. Sa combustion génère 2 fois moins d’oxyde d’azote, très peu de dioxyde de soufre et n’émet ni poussière ni fumée ;
  • L’usage de scrubber, un système de lavage des gaz d’échappement à boucle fermée permettant de traiter les oxydes de soufre, mais pas les oxydes d'azote, ni les particules fines ;
  • Le branchement électrique à quai pour les navires équipés.

Exemple du Port Marseille-Fos 

Charte Bleue de 2019

En 2019, le Port de Marseille-Fos et les compagnies maritimes les plus présentes sur la zone se sont engagés, par la signature d’une Charte Bleue, à diminuer leurs émissions de polluants atmosphériques. En effet, en 2025, la Méditerranée deviendra une zone ECA de réglementation des émissions de polluants. Afin de réduire et d’anticiper ce changement, 4 orientations ont été retenues dans la charte :

  • Favoriser le branchement à quai des navires équipés. Actuellement, 4 branchements sont disponibles sur le GPMM pour les ferries et 12 supplémentaires sont à prévoir d’ici 2025 dont 4 pour la zone de la croisière et des chantiers ;
  • Utiliser un carburant possédant une teneur en soufre <0,1% avant l’arrivée à quai, ou utilisation d’un système de lavage des fumées (scrubber) conforme aux réglementations internationales et locales ;
  • Accueillir des escales de navires propulsés au GNL et développer une filière d’avitaillement ;
  • Réduction de la vitesse à 10 nœuds (18km/h) dans la zone d’approche du port.

Blue Maritime Summit de 2022

Lors de la deuxième édition du Blue Maritime Summit 2022, les acteurs de la filière croisière à Marseille sont pleinement engagés vers une activité plus respectueuse de l'environnement. Trois nouveaux accords ont été scellés pour :

  • Réaliser une étude de l’évolution des émissions atmosphériques des navires de commerce en Méditerranée française ;
  • Favoriser la transparence des acteurs portuaires sur leurs actions en faveur de la qualité de l'air et du climat ;
  • Favoriser les croisières durables en Méditerranée, via la charte croisière durable Méditerranée a été signée.

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