Privilégier le ferroviaire et le fluvial pour l'acheminement des marchandises du Grand Port Maritime de Marseille

Acheminer les conteneurs déchargés des navires par des trains ou des barges fluviales est un axe fort de la stratégie du port de Marseille Fos. Cela permet de continuer à développer les trafics sans pour autant engorger les axes routiers, tout en repoussant les limites de son hinterland (zone d'influence et d'attraction économique d'un port, c'est-à-dire la zone qu’un port approvisionne ou dont il tire ses ressources). 

Pour cela, le port dispose de différents leviers :  

• Mettre en place les coopérations adéquates avec les acteurs du ferroviaire et du fluvial pour lancer des services vers de nouvelles destinations. Par exemple, le transfert des conteneurs de la ligne ferroviaire ouverte pour Perrier entre Vergèze et Fos-sur-Mer en 2019 a permis de soustraire 27 000 camions des trafics routiers sur cet axe. Dans cette optique, le port aidera aussi à la mise en place d’opportunités ferroviaires sur des distances courtes.
• Elaborer de nouvelles offres massifiées telle que l’autoroute ferroviaire, qui vise à mettre des camions sur des trains jusqu'aux terminaux maritimes.
• Poursuivre l'innovation via de nouveaux défis technologiques comme celui qui a permis de mettre au point l’écocalculateur de gaz à effet de serre. Cet outil permet d’identifier, en fonction du trajet, le meilleur port d’entrée sur le continent européen. Une fois arrivé à terre, l'écocalculateur suggère aussi le meilleur mode de transport à emprunter : ferroviaire, fluvial ou routier pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
• Poursuivre la politique de prise de participation dans des plateformes intérieures comme c'est déjà le cas à Pagny, Lyon et Mulhouse Rhin. Ce sont des points relais des trafics portuaires dans l'hinterland (zone continentale située en arrière d'une côte ou d'un fleuve, par opposition au littoral).