Impact de la pollution sur la santé autour de l’étang

Les polluants émis dans l’atmosphère, notamment par les activités humaines, représentent moins de 0,05 % de la composition de l’air. Pourtant, une mauvaise qualité de l’air ambiant tout au long de l’année affecte durablement la santé : atteintes de l’appareil respiratoire (bronchopneumopathies chroniques, asthme, certains cancers) et de l’appareil cardiovasculaires (infarctus, AVC).

Les polluants issus de l’activité humaine les plus connus et réglementés 

• Le dioxyde d'azote (NO₂) émis lors des phénomènes de combustion comme les activités de transport (en particulier l'automobile) et les installations de combustion. Le NO₂ irrite les voies respiratoires inférieures.
• Le dioxyde de soufre (SO₂) émis par l’utilisation de combustibles soufrés (charbon, pétrole). Le SO₂ irrite les bronches et les muqueuses.
• Les particules : les PM10 (particules dont le diamètre est inférieur à 10 µm) dites « respirables » car elles pénètrent dans les bronches, les PM2.5 (particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 µm) appelées « particules fines » et les PUF (particules dont le diamètre est inférieur à 0,1 µm) appelées « particules ultrafines ». Les particules irritent le système respiratoire et le système cardio-vasculaire, et certaines sont cancérigènes.

Il existe également d’autres polluants tels que :

• Les composés organiques volatils (COV) issus des transports, de procédés industriels ou de produits d’usage courant (vernis, colles, etc.) ;
• Les métaux lourds issus de la combustion des charbons, pétroles, ordures ménagères et certains procédés industriels (métallurgie) ; 
• Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) comme le benzo(a)pyrène issu de la combustion de bois de chauffage et de combustibles fossiles.

La recherche scientifique est très mobilisée sur la thématique de l’air en particulier sur les effets de la pollution sur la santé humaine, notamment à long terme.

Quelques études sur les effets de la pollution sur la santé humaine 

• L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (ANSES) a montré une association entre l’exposition aux particules fines, et d’autres types de pathologies comme le diabète, les maladies neurodégénératives ou les troubles cognitifs.
• Une équipe de l'institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), a mis en évidence un retard de croissance du fœtus dans les zones où la pollution particulaire est la plus importante.

Pollution spécifique de l’étang de Berre 

L’état de santé de la population de cette zone est une préoccupation majeure de l’ARS PACA qui a développé une politique d’action fondée sur trois axes :

• Améliorer les connaissances sur l’état de santé des populations au regard des spécificités du territoire. La densité d’études produites a conduit au développement d’une plateforme de recensement qui met ces études à disposition de tous (études épidémiologiques et environnementales) : Enviro'Étang de Berre.  
• Renforcer la prévention par l’action environnementale
• Adapter l’offre de santé

De plus, de nombreuses études locales ont été réalisées, d’autres sont en cours. À titre d’exemple :

• L’étude menée par Santé Publique France « Pollution atmosphérique et hospitalisations dans le secteur de l’étang de Berre », et publiée en 2011, illustre l’impact de la pollution atmosphérique sur le système cardio-vasculaire. 
• Les études SCENARII et POLIS réalisées par AtmoSud qui intègrent, pour la première fois dans une démarche d’Évaluation Quantitative des Risques Sanitaires (EQRS), l’ensemble des sources de pollution (ex. : industrie, transport, chauffage, navire) à l’échelle des 66 communes de l’étang de Berre dont les 21 de l'arrondissement d'Istres.

C’est la complémentarité des études qui permet d’affiner les connaissances sur l’état de santé des populations.